FERLE

Stare | Ferle

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Galleries, Performing Arts


Stare | Ferle

A myriad of small black spots draws the shadow of bodies without faces. These bodies could have been found in the bottom of a forgotten cave, engraved where the rock has previously kept it. The water seems to have dripped on these granular skins, leaving them the full extent of an impression that never runs out.

This link to time is certainly one of the specificities of the Torso series. As if Ferle's painting had wanted to ignore any chronology. These bodies are those of the Greek god moulded in marble that ancient Greece erected in beauty canons centuries ago. They are the classic nudes that history painting has staged. But they are also a nod to a much more recent production that directly questions the flesh as can be done by Georg Baselitz or Francis Bacon.

As suspended in weightless, they could be the body of all. And yet, free, unruly, scattered, scattered, they contain something inhuman, impalpable that makes them mysterious, almost disturbing.

Ink splashes, they sometimes share space with dark geometric pieces. As if to recall the endless places that the artist paints on gigantic canvases. As if to evoke landscapes with a dark horizon in which it is easy to get lost. Benches of dark earth, blocks of gray sky, stretches of asphalt, everything seems, in Ferle, unalterable.

Sandra Barre, art critic

Stare | Ferle

Une myriade de petits points noirs trace l'ombre de corps sans visages. Des corps que l'on pourrait avoir retrouvé dans le fond d'une grotte oubliée, gravés sur un coin que la roche a précieusement gardé. L'eau semble avoir ruisselé sur ces peaux granuleuses, leur laissant toute l'étendue d'une impression qui ne s'épuise jamais.

Ce rapport au temps fait certainement l'une des spécificités de la série Torso. Comme si la peinture de Ferle avait voulu faire fi de quelque chronologie qui soit. Ces corps sont ceux des apollons moulés dans le marbre que la Grèce Antique érigeait en canons de beauté il y a des siècles. Ils sont les nus classiques que la peinture d'histoire a mis en scène. Mais ils sont également des clins d'oeil à une production bien plus récente qui interroge directement les chairs comme peuvent le faire Georg Baselitz ou encore Francis Bacon.

Comme suspendus en apesanteur, ils pourraient être le corps de tous. Et pourtant, libres, indociles, éclatés, dispersés, ils renferment quelque chose d'inhumain, d'impalpable qui les rend mystérieux, presque dérangeant.

Giclures d'encre, ils partagent parfois leur espace avec des morceaux géométrique sombres. Comme pour rappeler les lieux sans fin que l'artiste peint sur de gigantesques toiles. Comme pour évoquer les paysages à l'horizon sombre dans lesquels il est facile de se perdre. Bancs de terre sombre, blocs de ciel gris, étendues d'asphalte, tout semble, chez Ferle, inaltérable.

Sandra Barre, art critic